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Nelson Aires
Cédric Alby
Claude Closky
John Cornu
Vincent Dulom
Emma-Charlotte Gobry-Laurencin
Felix Gonzalez-Torres
Mathieu Mercier
Muriel Leray
Claude Rutault
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3 juillet - 2 août 2008
Vernissage le jeudi 3 juillet de 19h à 21h30
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Sur une initiative du label hypothèse, « Nous ne vieillirons pas ensemble » est une exposition athématique qui regroupe des artistes de différentes générations dont les formes de production interrogent la notion d’auteur et les différents modes d’existences de l’oeuvre d’art. Pointant certains champs d’action du commissaire d’exposition et les phénomènes de « post-production » (décisions scénographiques, dessaisissement de l’oeuvre, ré-interprétations et composition de l’exposition telle une méta-oeuvre, etc.), l’exposition recense un ensemble non-exhaustif de distinctions ontologiques allant de la pièce unique ou en série, au multiple à tirage limité ou illimité, en passant par les oeuvres modes d’emploi jusqu’à des démarches déduites du lieu.
Notons ainsi l’actualisation d’une définition/méthode de Claude Rutault qui propose une toile signée d’un autre artiste repeinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée; format, couleur et placement ayant été délégués au preneur en charge. Également basé sur un principe notationnel (Do It1), l’emblématique tas de 80 kg de bonbons de Félix Gonzalez-Torres questionne, outre sa dimension symbolique, l’authenticité d’une oeuvre réactualisée post mortem. Dans le registre des multiples se côtoient également sept affiches sérigraphiées de Claude Closky en édition illimitée proposées par le Cneai et la galerie de multiples (Paris), une des trois Méduses de Cédric Alby produite par les Astérides (Marseille) et une boite crânienne (Sans titre) de Mathieu Mercier. Toujours dans une veine caustique, le crochet de boucher de Nelson Aires réalisé en argent massif et serti de pierres rouges ainsi que le christ anciennement vérolé et aujourd’hui constellé de strass d’Emma-Charlotte Gobry-Laurencin sont quant à eux des pièces uniques produites en série limitée. Autre développement mortuaire cette fois sur un registre plus littéraire, le Bloc-poème de Muriel Leray induit quant à lui une trajectoire visuelle poétique. À savoir que cette pièce, de même que la prolifération en tubulure d’acier de John Cornu, propose un mode de création davantage affilié au lieu d’exposition. Enfin, la peinture de Vincent Dulom relève, elle, d’une technique de reprographie alors que chaque tirage est unique comme pour en souligner la particularité perceptive. En résumé nul thème fédérateur, nul médium privilégié mais un esprit général “slick” et sobre qui rassemble des préoccupations aussi bien minimales que narratives et alimente notre réflexion sur le bon usage de l’art contemporain.
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An initiative of label hypothèse, “Nous ne vieillirons pas ensemble” is an exhibition without a theme; rather, it brings together artists of different generations whose production methods question the notion of authorship and the different modes of existence of the work of art. Shedding light on the exhibition curator’s sphere of activity, as well as “post-production” phenomena (scenographic decisions, the handing over of the work, reinterpreting and setting-up the exhibition as a meta-work, etc.), the exhibition is a non-exhaustive compilation of ontological distinctions. These range from the unique artobject alone or part of a series – to the limited or unlimited reproduction, and include works supplied with a user’s manual, as well as those whose setting is integral. And so we have Claude Rutault’s updating of a definition/method, in the form of a signed canvas repainted to match the colour of the wall on which it is hung: the format, colour and position having been delegated to whoever is in charge. Also based on a principle of notation is Felix Gonzalez-Torres’ emblematic pile of 80kg of sweets (Do It 1) that, surpassing its symbolic aspect, questions the authenticity of a work carried out ‘post mortem’. To this genre of multiples can equally be attributed: seven limited-edition silk-screen-printed posters from Claude Closky (Produced by the Cneai and proposed also by the galerie de multiples, Paris); one of Cédric Alby’s three Medusas, produced by les Astérides (Marseille); and Mathieu Mercier’s untitled cranium. Still following the same, caustic vein is Nelson Aires’ meat hook, cast in solid silver and set with red gemstones, as well as Emma-Charlotte Gobry-Laurencin’s previously syphilitic Christ, now studded with paste jewels. Both these works are unique pieces, produced in limited series. On a more literary note, but also along the mortuary theme, Muriel Leray’s Bloc-poème launches us on a poetic, visual trajectory. It is worth noting that this piece, along with John Cornu’s tubular steel proliferation, sets out a creative method that is even more closely linked to the exhibition space. Finally, Vincent Dulom’s painting belies a reproductive technique: each print is, in fact, unique, as if to underline its characteristic sensitivity. In short, there is no overarching theme, no dominating medium here. Instead, a general spirit of slickness and sobriety brings together preoccupations as minimalist as they are narrative, and nourishes our musings on the best use for contemporary art.
1 Do It is a project curated by Hans-Ulrich Obrist, organized by label hypothèse.
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galerie nivet-carzon 40, rue mazarine 75006 paris tel +33 9 54 29 30 10 www.nivet-carzon.com
ouvert du mardi au vendredi de 14h30 à 19h30 et le samedi de 11h à 19h30
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